Cette question a fait et fait l’objet, de temps à autre, d’une réflexion collective tant au niveau des politiciens que des simples citoyens. Il me semble que c’est autour des réponses à cette question que nous pourrons avancer sur les transformations de l’école d’hier en une école pour demain.

Mais cette question se pose aussi dans les établissements scolaires, dans chaque école, collège, lycée de France et se pose à chacun de ses membres : professionnels, mais aussi parents et élèves de cet établissement. Il s’agit alors de mettre en évidence, et si possible de manière consensuelle, les caractéristiques sur lesquelles tel établissement va mettre l’accent.

Il me semble que cela peut être acté dans le projet d’établissement et se traduire par telles ou telles actions sur lesquelles certains s’engageront concrètement quand d’autres les soutiendront moralement.

Une des difficultés de l’institution scolaire, comme celle des établissements, n’est-elle pas de se risquer à se poser la question et d’animer des moments de rencontres-débats autour de cette question ? Pourtant ces moments permettront aux uns et aux autres de mieux se connaître, d’affiner leurs positionnements et de soutenir les actions mises en place.

Pour ma part, et je rêve un peu, je souhaiterais une école qui :

– Fasse de la « bien traitance » de tous, envers tous un axiome,

– Forme des têtes bien faites plutôt que des têtes pleines

– Développe des solidarités sous la forme du travail avec les autres, dans le respect des particularités de chacun (travail en équipe, partenariat avec les familles et les structures extérieures…)

– Se donne l’autorisation de composer avec les réalités locales en inventant de nouvelles démarches, de nouvelles actions pour « élever » les enfants, adolescents ou jeunes dont elle a la charge.

– Se sente portée par son institution et soutenue par elle dans ses démarches innovantes.

–  Ne se préoccupe pas et ne se laisse pas déstabiliser par la critique systématique dont elle est l’objet par la presse d’information et la publicité.

Edith TARTAR GODDET